"Nobody puts Baby in a corner"
Par Bambi - 15-09-2009 11:05:00 - 4 commentaires
"Nobody puts Baby in a corner" - devenu la catchphrase de Dirty Dancing
petit up pour cet ancien billet et un petit hommage à Patrick Swayze - RIP
Johnny Utah, ancien joueur collégial de football américain, a du faire une croix sur sa carrière suite à une blessure. Désormais agent du FBI, on le charge d'enquêter sur le gang des « anciens présidents », auteur de vingt-six braquages de banques
. Mais son équipier Angelo Pappas a une théorie : pour lui tout porte à croire que les responsables sont une bande de surfeurs. Johnny va devoir infiltrer leur milieu. Bien vite il se lie d'amitié avec la jolie Tyler, et le mystique Bodhi...
Point Break, extrême limite indiquait l'affiche française. Une fois n'est pas coutume, la traduction est adéquate. Réalisant un film policier dans un monde de surfeurs (mélange des genres superbement mis en place par le générique d'ouverture), Kathryn Bigelow joue sans cesse sur ce thème de la dualité et la transgression des limites qu'elle implique. C'est du double statut de Johnny Utah que découle le point central du film, à savoir comment concilier passion - surf, football, amitié, amour, adrénaline - et raison, loi. Tout ceci se trouve merveilleusement mis en abîme dans l'épilogue où Johnny et Bodhi franchissent enfin leur dernière limite. A ce sujet, il faut noter que les acteurs, qui nous livrent une interprétation parfaite, ont également dépassé leurs propre limites, puisqu'ils n'ont pratiquement jamais été doublés sur le tournage. En plus de ce thème parfaitement bien maîtrisé et servi par un très bon scénario, Kathryn Bigelow signe ici une réalisation assez créative. Elle alterne des plans lents filmés au creux des vagues ou en plein ciel et des séquences extrêmement rapides, comme par exemple la poursuite de Johnny et Bodhi filmée en steadycam. Il en ressort un film qui joue sur les rythmes, les ralentis, les suspensions, un peu comme une longue vague.
A tout ceci, il faut ajouter la présence de James Cameron qui, bien qu'il ne soit crédité que comme producteur exécutif au générique, a mis son grain de sel dans l'histoire. En effet, tout le monde sait que le monsieur Bigelow de l'époque a participé à une partie de l'écriture du scénario et surtout au tournage. Ainsi, outre l'utilisation à certains moments de filtres bleus, on retrouve dans Point Break deux des grands thèmes récurrents de Cameron. Tout d'abord le thème de l'eau, bien sûr, qui est souvent associé chez le réalisateur avec l'idée de noyade (Abyss, Aliens, Titanic…) comme dans la scène où Johnny essaye d'apprendre à surfer. Il y a ensuite l'image de la femme forte, seule au milieu des hommes (Ripley, Sarah Connor…). Ici Tyler n'est qu'un personnage secondaire, mais elle correspond bien à cette représentation de la femme et l'interprétation qu'en fait Lori Petty est tout à fait remarquable. On retrouve également de nombreux petits détails très "cameroniens" qui relèvent parfois de l'anecdote. Le fusil à pompe que Bodhi recharge d'une seule main à la façon du Terminator, la naissance de la phrase ultime de Titanic, "Je suis le roi du monde", prononcée ici pour la première fois par un Johnny Utah surfant dans le noir ou encore la poursuite entre Johnny et et Bodhi qui se termine au même endroit que celle entre le Terminator et le T-1000. Des idées et thèmes qui seront repris dans Strange Days, le troisième film de Kathryn Bigelow.
Quelques points techniques :
Par Bambi - 10-03-2009 11:29:30 - 3 commentaires
tu es partie trop tôt - un petit poème pour toi
Wer reitet so spät durch Nacht und Wind? Es ist der Vater mit seinem Kind; er hat den Knaben wohl in dem Arm, er faßt ihn sicher, er hält ihn warm. "Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht?" "Du liebes Kind, komm, geh mit mir! "Mein Vater, mein Vater, und hörst du nicht, "Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn? "Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort "Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt, Dem Vater grausts; er reitet geschwind, |
Par Bambi - 14-11-2008 23:50:17 - 9 commentaires
enfin retrouvé une photo du jeune Garfield
Garfield était né dans la cuisine de maman Leones restaurant italien, il aime la lasagne dès son premier jour. Selon son père, il pesait pratiquement 4kg livres à sa naissance, malgré cela, il est parvenu à s'adapter dans un lit minuscule.
Par Bambi - 05-11-2008 16:28:04 - 4 commentaires
Schabowski, feuilletant ses notes : « Autant que je sache — immédiatement. »
Grâce aux annonces des radios et télévisions de RFA et de Berlin-Ouest, intitulées : « Le Mur est ouvert ! », plusieurs milliers de Berlinois de l'Est se pressent aux points de passage et exigent de passer. À ce moment, ni les troupes frontalières, ni même les fonctionnaires du Ministère chargé de la Sécurité d'État responsables du contrôle des visas n'avaient été informés. Sans ordre concret ni consigne mais sous la pression de la foule, le point de passage de la Bornholmer Straße est ouvert peu après 23h, suivi d'autres points de passage tant à Berlin qu'à la frontière avec la RFA. Beaucoup assistent en direct à la télévision dès cette nuit du 9 novembre et se mettent en chemin. C'est ainsi que le Mur de Berlin tombe dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre 1989, après plus de 28 années d'existence. Cet événement a été appelé dans l'histoire de l'Allemagne die Wende (« le tournant »).Cependant le véritable rush a lieu le lendemain matin, beaucoup s'étant couchés trop tôt cette nuit-là pour assister à l'ouverture de la frontière. Ce jour-là, d'immenses colonnes de gens et de voitures se dirigeaient vers Berlin-Ouest. Les citoyens de la RDA sont accueillis à bras ouverts par la population de Berlin-Ouest. Un concert de klaxons résonne dans Berlin et des inconnus tombent dans les bras les uns des autres. Dans l'euphorie de cette nuit, de nombreux Ouest-Berlinois escaladent le Mur et se massent près de la porte de Brandebourg accessible à tous, alors qu'on ne pouvait l'atteindre auparavant. En apprenant la nouvelle de l'ouverture du Mur, le Bundestag interrompt son emploi du temps à Bonn et les députés entonnent spontanément l'hymne national. Le 9 novembre 1989, les Berlinois entament la destruction du Mur par tous les moyens (pioche, marteau, etc). Présent à Berlin, le violoncelliste virtuose Mstislav Rostropovitch, qui avait dû s'exiler à l'Ouest pour ses prises de position en URSS, vient encourager les démolisseurs (appelés en allemand Mauerspechte, en français « piverts du mur ») en jouant du violoncelle au pied du Mur. La photographie de cet événement deviendra célèbre.Le 9 novembre a été évoqué pour devenir la fête nationale de l'Allemagne, d'autant qu'elle célèbre également la proclamation de la république de Weimar en 1918. Toutefois, c'est aussi la date anniversaire du putsch d'Adolf Hitler (9 novembre 1923), ainsi que celle de la Nuit de cristal, le pogrom anti-juif commis par les nazis le 9 novembre 1938. Le 3 octobre (jour de la réunification des 2 Allemagnes) lui a donc été préféré.Par Bambi - 06-10-2008 09:32:41 - 10 commentaires
un gentil Kikou (L'Dingo pour ne pas le nommer) l'a bien décrit :
le "Trail de Wall Street" tourne à la descente aux enfers
en càp je n'ai jamais pu blairer les descentes , tjrs été meilleure dans les montées ; bizarrement au travail c'était le contraire , plutôt connu comme specialiste des Bearmarkets mais là je vais me mettre aux batons - ça n'ira pas plus bas que zéro
Bambi, bientôt en apnée (avec un tuba sous le bras)
Août 1968 : la fin d'un printemps suivi par un hiver qui durera 19 ans
Par Bambi - 19-08-2008 13:30:59 - 3 commentaires
12/8/61 : Niemand hat die Absicht eine Mauer zu errichten
Par Bambi - 13-08-2008 12:23:31 - 5 commentaires
Jepipote parlait de fil barbelé dans son poste et nous sommes le 12/8 aujourd'hui
Le Mur de Berlin (en allemand Berliner Mauer), a été érigé en plein Berlin pendant la nuit du 12 au 13 août 1961 suscitant la réprobation des puissances occidentales. La République démocratique allemande (RDA) tente ainsi de mettre fin, avec l'appui du pacte de Varsovie, à l'exode croissant de ses habitants vers la République fédérale d'Allemagne (RFA). Le Mur, séparant physiquement la ville en « Berlin-Est » et « Berlin-Ouest », est pendant près de trente ans le symbole de la Guerre froide et de la partition de l'Allemagne à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Plus qu'un simple mur, il s'agit d'un dispositif défensif comportant deux murs avec chemin de ronde, miradors et dispositifs d'alarme. Plusieurs centaines de ressortissants de la RDA ont perdu la vie en essayant de le franchir, les soldats soviétiques n'hésitant pas à tirer sur les fugitifs.
« Si je comprends bien votre question, il y a des gens en Allemagne de l'Ouest qui souhaitent que nous mobilisions les ouvriers du bâtiment de la capitale de la RDA pour ériger un mur, c'est cela ? Je n'ai pas connaissance d'un tel projet ; car les maçons de la capitale sont principalement occupés à construire des logements et y consacrent toute leur force de travail. Personne n'a l'intention de construire un mur !»
Ulbricht est ainsi le premier à employer le mot « Mur », deux mois avant qu'il ne soit érigé.Si les Alliés sont au courant d'un plan de « mesures drastiques » visant au verrouillage de Berlin-Ouest, ils se montrent cependant surpris par son calendrier et son ampleur. Comme leurs droits d'accès à Berlin-Ouest sont respectés, ils décident de ne pas intervenir militairement. Le BND (Services secrets de la RFA) avait lui aussi reçu début juillet des informations semblables. Après la rencontre entre Ulbricht et Nikita Khrouchtchev lors du sommet des pays membres du Pacte de Varsovie (3-5 août 1961), le BND note dans son rapport hebdomadaire du 9 août :« Les informations disponibles montrent que le régime de Pankow s'efforce d'obtenir l'accord de Moscou pour l'entrée en vigueur de mesures rigoureuses de blocage ; en particulier le bouclage de la frontière de Berlin, avec interruption du trafic de métros et de tramways entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. (...) Il reste à voir si Ulbricht est capable de faire accepter de telles exigences par Moscou, et jusqu'où. »La déclaration publique du sommet du Pacte de Varsovie propose de « contrecarrer à la frontière avec Berlin-Ouest les agissements nuisibles aux pays du camp socialiste et d'assurer autour de Berlin-Ouest une surveillance fiable et un contrôle efficace. »Le 11 août 1961, la Chambre du Peuple de RDA approuve la concertation avec Moscou et donne les pleins pouvoirs au conseil des ministres pour en assurer la réalisation. Le conseil des ministres de la RDA adopte le 12 août un décret dénonçant la politique d'agression impérialiste des Occidentaux à son encontre. Un contrôle très strict des frontières séparant Berlin-Ouest et Berlin-Est est instauré. Il décide de l'emploi des forces armées pour occuper la frontière avec Berlin-Ouest et y ériger un barrage.Le samedi 12 août 1961, le BND reçoit l'information qu'« une conférence a eu lieu à Berlin-Est au centre de décision du Parti communiste est-allemand SED en présence de hauts responsables du parti. On a pu y apprendre que (...) la situation d'émigration croissante de fugitifs rend nécessaire le bouclage du secteur d'occupation soviétique et de Berlin-Ouest dans les jours prochains — sans plus de précisions — et non dans deux semaines comme il était prévu initialement. »
Dans la nuit du 13 au 14 août 1961, 14 500 membres des forces armées bloquent les rues et les voies ferrées menant à Berlin-Ouest. Des troupes soviétiques se tiennent prêtes au combat et se massent aux postes frontières des Alliés. Tous les moyens de transport entre les deux Berlin sont interrompus. En septembre 1961, des métros et des S-Bahn (RER) de Berlin-Ouest continueront à circuler sous Berlin-Est sans cependant s'arrêter à ce qu'on appelle désormais les stations fantômes. Erich Honecker, en tant que secrétaire du comité central pour les questions de sécurité, assure la responsabilité politique de la planification et de la réalisation de la construction du Mur pour le SED. Il présente la construction comme un « mur de protection antifasciste ». Les pays membres du pacte de Varsovie publient, le même jour, une déclaration pour (« antifaschistischer Schutzwall ») soutenir le bouclage de la frontière entre les deux Berlin. Jusqu'en septembre 1961, la frontière reste « franchissable » et parmi les seules forces de surveillance, 85 hommes passent à l'Ouest — imités en cela par 400 civils, dont 216 réussissent. Les images du jeune douanier Conrad Schumann enjambant les barbelés ou de fugitifs descendant par une corde en draps de lit des maisons situées à la frontière marquent les esprits.
La construction du Mur autour des trois secteurs de l'Ouest consiste tout d'abord en un rideau de fils de fer barbelés. Les pavés des axes de circulation entre les deux moitiés de la ville sont retournés afin d’interrompre immédiatement le trafic. Dans les semaines suivantes, il est complété par un mur de béton, puis muni de divers dispositifs de sécurité. Ce mur sépare physiquement la cité et entoure complètement la partie ouest de Berlin qui devient une île au milieu des pays de l'Est.
(la suite sera mise sur le blog le jour du Marathon Nice-Cannes)Par Bambi - 05-08-2008 00:13:18 - 3 commentaires
Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne, en russe : Александр Исаевич Солженицын, (11 décembre 1918, Kislovodsk - 3 août 2008, Moscou) était un romancier et dissident russe, auteur notamment de L'Archipel du Goulag.
Alexandre Soljenitsyne est né à Kislovodsk, une station thermale du kraï de Stavropol, en Russie. Sa mère Taisia Solzhenitsyna part étudier à Moscou où elle rencontre un jeune officier de l'armée Isaakiy Soljenitsyne.
Biographie
En 1918, Taisia est enceinte d'Alexandre. Peu après l'annonce de cet évènement Isaakiy meurt dans un accident de chasse. Sa mère encourage son penchant de la littérature et des études scientifiques, elle meurt un peu avant 1940. Le 7 avril 1940, il se marie avec Natalya Alekseevna Reshetovskaya, une étudiante en chimie dont il divorce en 1952, il se remarie en 1957 et divorce à nouveau en 1972, l'année suivante il épouse Natalya Dmitrievna Svetlova, une mathématicienne.
Élève à l'école et à l'université des sciences de Rostov-sur-le-Don, il étudie la littérature, les mathématiques et la doctrine communiste. Il adhère aux idéaux révolutionnaires de l'époque. Lors de l'invasion allemande en 1941, il se bat comme artilleur. Il est condamné en 1945 à 8 ans de prison dans les camps de travail pour activité contre-révolutionnaire, après avoir entretenu une correspondance critique à l'égard des politiques staliniennes et ses compétences guerrières.
Selon Soljenitsyne, la guerre avec l'Allemagne nazie aurait pu être évitée si le gouvernement soviétique avait trouvé un compromis avec Hitler. Soljenitsyne accusa le gouvernement soviétique et Joseph Staline d'avoir été plus responsable qu'Hitler des terribles conséquences de la guerre sur le peuple soviétique. Il fut condamné à l'époque comme traître. À sa sortie du camp en 1953, quelques semaines avant la mort de Staline, il est envoyé en exil perpétuel au Kazakhstan. Il est réhabilité en 1956 et s'install e à Riazan, à 200 km au sud de Moscou, où il enseigne les sciences physiques.
C'est son ouvrage Une journée d'Ivan Denissovitch, publié en 1962 dans la revue soviétique Novi Mir, grâce à l'autorisation de Nikita Khrouchtchev en personne, qui lui acquiert une renommée internationale. Cependant, trois ans après, il lui est impossible de publier quoi que ce soit en Union des républiques socialistes soviétiques et ses romans Le Premier Cercle et Le Pavillon des Cancéreux, ainsi que le premier tome de son épopée historique La Roue rouge, paraissent en Occident où il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1970, récompense qu'il ne pourra percevoir que quatre ans plus tard après avoir été expulsé d'URSS. Il n'a en effet pas pu se rendre à Stockholm de peur d'être déchu de sa nationalité soviétique et de ne pouvoir rentrer en URSS, le gouvernement suédois ayant refusé de lui transmettre le prix à son ambassade de Moscou. Sa vie devient une conspiration permanente pour voler le droit d’écrire en dépit de la surveillance de plus en plus assidue du KGB. Une partie de ses archives est saisie chez un de ses amis en septembre 1965, et il manque d'être assassiné en août 1971 (par un « parapluie bulgare »). Une de ses plus proches collaboratrices a échappé de justesse à un étranglement et un accident de voiture. En décembre 1973, paraît à Paris (en version russe) L'Archipel du Goulag où il expose le système concentrationnaire soviétique du Goulag, qu'il a vécu de l'intérieur, et la nature totalitaire du régime staliniste. Écrit entre 1958 et 1967 sur de minuscules feuilles de papier enterrées une à une dans des jardins amis, une copie avait été envoyée en Occident pour échapper à la censure. Il décida sa publication après qu'une de ses aides fut retrouvée pendue : elle avait avoué au KGB la cachette où se trouvait un exemplaire de l’œuvre. Cette publication lui vaut d'être déchu de sa citoyenneté et d'être expulsé d’Union Soviétique e n février 1974.
Il s'installe d'abord en Suisse, puis émigre aux États-Unis. Après une période agitée d'interviews et de discours (comme le fameux discours de Harvard prononcé en 1978), aux États-Unis, Soljenitsyne fut souvent invité à d’importantes conférences. Le 15 juillet 1975, il fut même invité à donner une conférence sur la situation mondiale au Sénat américain. L'occident découvre alors un homme orthodoxe conservateur et profondément slavophile très critique sur la société occidentale de consommation. Il se retire avec sa famille dans le Vermont pour écrire l'œuvre dont il rêvait depuis sa jeunesse : La Roue rouge. Épopée historique qui retrace l'embourbement de la Russie dans la folie révolutionnaire, elle compte plusieurs milliers de pages.
Après la chute de l'URSS, sa nationalité russe lui est restituée et l'Archipel du Goulag publié. Via la FranceLucs-sur-Boulogne (Vendée) le 25 septembre 1993), il rentre alors en Russie le 27 mai 1994 où il résidera jusqu'à sa mort. Jusqu'en 1998, il conserve une activité sociale intense, a sa propre émission de télévision, voyage à travers la Russie, rencontre une multitude de personnes. La maladie interrompt cette activité. (inauguration du mémorial des Soljenitsyne vit ensuite retiré près de Moscou, au milieu de sa famille. Le Fond Soljenitsyne aide les anciens zeks et leurs familles démunies en leur versant des pensions, en payant des médicaments. Après avoir cru qu'il jouerait un rôle décisif dans la Russie post-communiste, puis, déçus, après l'avoir déjà plus ou moins « enterré », les Russes semblent ces derniers temps s'intéresser de nouveau à sa figure et redécouvrir la valeur de ses écrits politico-sociaux. Un colloque international sur son œuvre lui a été consacré en décembre 2003 à Moscou.
Le 12 juin 2007, le président Vladimir Poutine rend hommage à Soljenitsyne en lui décernant le prestigieux Prix d'État.
Il meurt à son domicile moscovite à 89 ans dans la nuit du 3 au 4 août 2008 d'une insuffisance cardiaque aiguë.
Longtemps symbole de la résistance intellectuelle à l'oppression soviétique, Alexandre Soljenitsyne est régulièrement attaqué. Les opérations de déstabilisation à son encontre n'ont pratiquement jamais cessé depuis les années 1960. Un zek (détenu), manipulé par le KGB, l'a accusé d'être un informateur des autorités communistes, et a pour cela écrit une fausse dénonciation. Le KGB a fait écrire quelques livres contre lui par d'anciens amis, comme son ancien éditeur, Alec Flagon, et même par sa première femme.
Durant sa carrière littéraire, aucune accusation ne lui a été épargnée : successivement ou simultanément accusé d'être nationaliste, tsariste, ultra-orthodoxe, antisémite ou favorable à Israël, traître, complice objectif de la Gestapo, de la CIA, des francs-maçons, des services secrets français et même du KGB. Soljénitsyne a répondu à ces accusations en les juxtaposant pour qu'elles s'annulent entre elles, dans son autobiographie littéraire, Le grain tombé entre les meules, et encore récemment dans un article de la Stératournaïa Gazeta, « Les barbouilleurs ne cherchent pas la lumière ». En fait, ses opinions politiques, forgées tout au long de sa vie par un destin hors du commun, sont trop complexes pour être ainsi étiquetées.
Il ne croit pas que le pays puisse passer, du jour au lendemain, d'un régime totalitaire à une régime de type démocratie occidentale. S'il est favorable à un pouvoir présidentiel fort, il est surtout partisan de la démocratie locale, assez proche des idées de Alexis de Tocqueville : pour Soljenitsyne, la vraie démocratie n'est pas constituée par le système électoral mais par un tissu d'associations locales gérant les affaires indépendamment du pouvoir central qui, lui, ne devrait s'occuper que des affaires nationales (armée, politique étrangère, etc.). Il est un fervent patriote, mais pas un nationaliste : il s'est par exemple toujours opposé à la guerre en Tchétchénie. Il a eu un commentaire favorable au président Poutine lors de son arrivée au pouvoir, espérant de lui des changements significatifs, puis a pris ses distances rapidement. Alexandre Soljenitsyne n'a jamais démenti les accusations de royalisme portées contre lui par le pouvoir soviétique. Ses convictions religieuses orthodoxes suscitent également de la méfiance dans les milieux progressistes.
Selon Moshe Lewin, qui relaie ces critiques, « aussi longtemps qu'il [Alexandre Soljenitsyne] a mené sa bataille de l'intérieur, les observateurs étrangers ont supposé qu'il luttait pour une démocratisation du système [...]. Mais, une fois Soljenitsyne exilé en Occident, ils ont vite compris que l'anticommunisme n'était pas automatiquement porteur de démocratie. Le combat de Soljenitsyne était en fait au service d'une idéologie profondément antidémocratique, qui mêlait des éléments de « national-étatisme » à des traits archaïques de la religion orthodoxe, mais au concept même de Démocratie. Bref il y avait chez Soljenitsyne un attachement profond à un autoritarisme de son cru, qui, s'il n'était pas formulé lors de ses premières apparitions sur la scène publique, s'est développé au cours de son combat ».
L'historien américain Richard Pipes, dont les travaux sur l'histoire de la Russie soviétique avaient été qualifiés par Soljenitsyne de « version polonaise de l'histoire russe » (Pipes est d'origine polonaise), a répondu à celui-ci en le taxant d'antisémitisme et d'ultra-nationalisme. En 1985, Pipes a ainsi développé son propos dans sa critique d'une nouvelle de Soljenitsyne, Août 1914 : « Chaque culture a une forme propre d'antisémitisme. Dans le cas de Soljenitsyne, celui-ci n'est pas racial. Cela n'a rien à voir avec le sang. Il [Soljenitsyne] n'est pas raciste, la question est fondamentalement religieuse et culturelle. Il présente de nombreuses ressemblances avec Dostoïevski, qui était un chrétien fervent, un patriote et un antisémite farouche. Soljenitsyne se place incontestablement dans la vision de la Révolution défendue par l'extrême-droite russe, comme une création des Juifs. »
Il a ainsi fait l'objet durant tout son parcours littéraire d'accusations d'antisémitisme en raison de la publication du nom des responsables administratifs du Goulag, de ses travaux historiques sur la révolution bolchevique et, plus récemment, en raison de son opposition aux oligarques russes et de la publication de son ouvrage historique Deux siècles ensemble sur les relations entre Juifs et Russes de 1795 à 1995: l'écrivain et ancien dissident soviétique Vladimir Voinovich a ainsi essayé de démontrer le caractère antisémite de celivre dans une étude polémique. En France, l'historien trotskiste Jean-Jacques Marie a consacré un article à chaque tome de Deux siècles ensemble, qu'il qualifie de « Bible antisémite ». Selon Jean-Jacques Marie, « Soljenitsyne expose, dans Deux siècles ensemble, une conception de l'histoire des Juifs en Russie digne de figurer dans un manuel de falsification historique » en rétablissant une histoire des pogroms « telle qu'elle a été vue par la police tsariste ». L'historien britannique Robert Service a cependant défendu le livre de Soljenitsyne, arguant qu'une étude de la place des juifs dans le parti bolchevique était pleinement justifiée et que Trotsky lui-même avait critiqué leurs surreprésentation dans les instances dirigeantes du parti.
La datation des œuvres d'Alexandre Soljenitsyne est difficile à établir avec précision, car la plupart d'entre elles ont connu une gestation très longue et plusieurs versions (y compris parfois une réécriture quasi complète). En ce sens, l'exergue placé au début du Premier Cercle est significatif : Écrit de 1955 à 1958. Défiguré en 1964. Réécrit en 1968.
Alexandre Soljenitsyne a également écrit au cours des années 60 des nouvelles publiées dans la revue Novi Mir. Certaines ont été publiées en France dans les recueils :
Par Bambi - 15-05-2008 23:02:56 - 9 commentaires
mon film favori reste Top Gun mais là j'ai plutôt envie de vous rappeler rapidement le précurseur de Brice de Nice :
Johnny Utah, ancien joueur collégial de football américain, a du faire une croix sur sa carrière suite à une blessure. Désormais agent du FBI, on le charge d'enquêter sur le gang des « anciens présidents », auteur de vingt-six braquages de banques
. Mais son équipier Angelo Pappas a une théorie : pour lui tout porte à croire que les responsables sont une bande de surfeurs. Johnny va devoir infiltrer leur milieu. Bien vite il se lie d'amitié avec la jolie Tyler, et le mystique Bodhi...
Point Break, extrême limite indiquait l'affiche française. Une fois n'est pas coutume, la traduction est adéquate. Réalisant un film policier dans un monde de surfeurs (mélange des genres superbement mis en place par le générique d'ouverture), Kathryn Bigelow joue sans cesse sur ce thème de la dualité et la transgression des limites qu'elle implique. C'est du double statut de Johnny Utah que découle le point central du film, à savoir comment concilier passion - surf, football, amitié, amour, adrénaline - et raison, loi. Tout ceci se trouve merveilleusement mis en abîme dans l'épilogue où Johnny et Bodhi franchissent enfin leur dernière limite. A ce sujet, il faut noter que les acteurs, qui nous livrent une interprétation parfaite, ont également dépassé leurs propre limites, puisqu'ils n'ont pratiquement jamais été doublés sur le tournage. En plus de ce thème parfaitement bien maîtrisé et servi par un très bon scénario, Kathryn Bigelow signe ici une réalisation assez créative. Elle alterne des plans lents filmés au creux des vagues ou en plein ciel et des séquences extrêmement rapides, comme par exemple la poursuite de Johnny et Bodhi filmée en steadycam. Il en ressort un film qui joue sur les rythmes, les ralentis, les suspensions, un peu comme une longue vague.
A tout ceci, il faut ajouter la présence de James Cameron qui, bien qu'il ne soit crédité que comme producteur exécutif au générique, a mis son grain de sel dans l'histoire. En effet, tout le monde sait que le monsieur Bigelow de l'époque a participé à une partie de l'écriture du scénario et surtout au tournage. Ainsi, outre l'utilisation à certains moments de filtres bleus, on retrouve dans Point Break deux des grands thèmes récurrents de Cameron. Tout d'abord le thème de l'eau, bien sûr, qui est souvent associé chez le réalisateur avec l'idée de noyade (Abyss, Aliens, Titanic…) comme dans la scène où Johnny essaye d'apprendre à surfer. Il y a ensuite l'image de la femme forte, seule au milieu des hommes (Ripley, Sarah Connor…). Ici Tyler n'est qu'un personnage secondaire, mais elle correspond bien à cette représentation de la femme et l'interprétation qu'en fait Lori Petty est tout à fait remarquable. On retrouve également de nombreux petits détails très "cameroniens" qui relèvent parfois de l'anecdote. Le fusil à pompe que Bodhi recharge d'une seule main à la façon du Terminator, la naissance de la phrase ultime de Titanic, "Je suis le roi du monde", prononcée ici pour la première fois par un Johnny Utah surfant dans le noir ou encore la poursuite entre Johnny et et Bodhi qui se termine au même endroit que celle entre le Terminator et le T-1000. Des idées et thèmes qui seront repris dans Strange Days, le troisième film de Kathryn Bigelow.
Quelques points techniques :
Par Bambi - 15-04-2008 20:15:10 - 6 commentaires
Le persil est une plante herbacée odorante de la familles des Apiacées (Ombellifères), couramment utilisée en cuisine pour ses feuilles très divisées, et en Europe centrale pour sa tubercule. C'est également une plante médicinale.
Nom scientifique : Petroselinum crispum (Mill.) Nyman ex A. W. Hill, (syn. Petroselinum sativum), famille des Apiacées.
Noms communs : persil, persil cultivé, persil odorant, persin, de : Petersilie, en : parsley, persel, it : prezzemolo, petrosello.
Cette espèce est divisée en trois formes principales :
Description
Le persil est une plante bisannuelle de 25 à 80 cm de haut, très aromatique au froissement, à odeur caractéristique.
Les tiges, striées, et les feuilles sont glabres (sans poils).
Les feuilles, vert luisant, sont doublement divisées, surtout celles de la base, les feuilles supérieures ayant souvent seulement trois lobes étroits et allongés.
Les fleurs, d'une couleur jaune verdâtre tirant sur le blanc en pleine floraison, sont groupées en ombelles composées comprenant 8 à 20 rayons. Les ombellules sont munies d'un invulcelle à nombreuses bractées.
La racine allongée de type pivotant est assez développée. Elle est jaunâtre, d'odeur forte et aromatique.
C'est une plante à cycle de développement bisannuel.
Le persil à feuille plate peut être confondu avec la petite ciguë (Aethusa cynapium), plante toxique de la même famille. La petite ciguë ressemble beaucoup au persil par ses feuilles, mais s'en distingue par des traces rougeâtres à la base des tiges et par son odeur peu agréable.
Ses graines sont vénéneuses pour beaucoup de petits oiseaux, dont les perruches.
Plante spontanée dans l'Asie du sud-ouest et l'Afrique du Nord, largement cultivée dans toutes les parties du monde. On peut la trouver à l'état subspontané ou naturalisé çà et là dans les cinq continents.
C'est une plante riche en huiles essentielles dont l'apiol (également appelé camphre de persil, présent dans les graines), accompagné de myristicine. Elle contient un glucoside flavonique, l'apiine ou apioside, dont l'aglycone est l'apigénine.
Les feuilles sont riches en vitamines A et C.
Voici ce qu'en dit un dictionnaire botanique et pharmaceutique du début du dix-huitième siècle :
" PERSIL : est une plante potagère et médicinale. (...) Le Persil est chaud & déssiccatif, atténuant, apéritif, détersif, diurétique et hépatique. Son principal usage est dans l'obstruction du poumon, du foie, de la rate, des reins, de la vessie, la jaunisse, la cachexie, le calcul, la gravelle, la suppression d'urine & des mois.(...) Les feuilles de Persil sont résolutives & vulnéraires : c'est pourquoi on les applique avec grand succès sur les coupures si profondes qu'elles soient ; & sur les contusions après les avoir froissées entre les doigts, comme aussi sur les mamelles pour faire perdre le lait aux femmes nouvellement accouchées ; elles font resoudre les tumeurs chaudes ; & spécialement les contusions des yeux. Ces feuilles récentes répandues sur l'eau des étangs ou des fontaines, recréent & réjouissent les poissons malades. "
(Dom Nicolas Alexandre : Dictionnaire botanique & pharmaceutique..., Paris 1716)
Le persil frais est à la fois un assaisonnement et une garniture. Comme condiment, il s'emploie entier (pour une marinade) ou le plus souvent haché. Il est utilisé pour orner les plats de poisson bouillis, ou même de viandes bouillies. Une garniture de persil frit (laisser frire 2 minutes) accompagne les plats de poisson frits, ou d'autres fritures.
Les feuilles, riches en vitamines A et C sont très employées, finement ciselées comme condiment, tant dans les cuisines orientale, européenne, qu'américaine moyenne. Deux formes de persil sont utilisées : persil à feuille frisée ou crépue, et persil à feuille plate ou italienne. Beaucoup de gens pensent que le persil à feuille plate a une saveur plus forte. Le persil à feuilles frisées, souvent utilisé pour la décoration des plats, présente l'avantage d'éviter toute confusion avec la petite ciguë. Le persil aromatise aussi bien les crudités et les salades que les potages, les sauces, et les plats de légumes et de viande. Le persil est un des composants du bouquet garni.
Plante inscrite à la pharmacopée française. On emploie la racine comme diurétique et comme apéritif, sous forme d'infusion (de 50 à 100g/l). Les feuilles et la semence sont utilisées comme stimulant et emménagogue, en poudre à la dose de 2g, ou en sirop fait avec ces feuilles (deux à trois cuillérées). Il entre dans la composition du sirop des cinq racines. On extrait l'apiol de l'essence de persil. Les feuilles sont employées en médecine populaire comme résolutives en application externe (cataplasme contre les engorgements laiteux).
C'est une plante de climat tempéré, qui préfère les sols bien ameublis et riches en humus. Il vaut mieux le semer à proximité de l'habitation, pour en faciliter la cueillette.
Le persil commun ou frisé se sème de mars à août, en bordure, ou sur une petite surface qui lui est réservée. Il est recommandé de faire tremper les graines au préalable afin de hâter la germination; une autre astuce signalée pour faciliter sa pousse est de passer les graines entre du papier de verre à petits grains, pour user légèrement la paroi de la graine. Les graines doivent être enfouies de 1 à 2 cm, avec une densité de 1.25 à 1.50 g/m2 pour un massif, et 0.2g/m en bordure. La levée des graines de persil est très longue et assez capricieuse, normalement de l'ordre d'un mois. La réussite de la culture d'été est conditionnée par des arrosages.
Il faut compter trois mois entre le semis et la première récolte. La cueillette des feuilles se fait au fur et à mesure de la pousse.
C'est une plante très sensible aux gelées. Il reste possible d'avoir du persil pendant l'hiver: en recouvrant les pieds par un châssis, ou par un semis tardif (juillet-août) en serre, ou en transférant une plante en pot dans un lieu abrité. Le persil peut être cultivé dans une persillère.
La deuxième année, les tiges montent rapidement à graines et les feuilles deviennent plus dures. On peut retarder ce phénomène en pinçant les axes floraux.
Principaux ennemis : les limaces et les escargots. La mouche de la carotte peut également attaquer les cultures de persil.
A la fin de l'été, les feuilles peuvent être cueillies et laissées à dessécher dans l'ombre, dans un endroit chaud. Elles sont ensuites conservées dans un sac en papier.
Pour utiliser du persil ainsi desséché, le laisser tremper une demi-heure dans de l'eau tiède.
(source Wikipédia)