Par Bambi - 26-12-2008 19:58:14 - 6 commentaires
continuera ici !
à bientôt
Belle leçon de derision ou Jeff Koons à Versailles
Par Bambi - 02-11-2008 16:52:40 - 6 commentaires
Après avoir tourné un bon miliers de fois autour du chateau de Versailles Bambi et Tiga se sont décidé d'aller le visiter de l'interieur comme des vulgaires touristes avec en supplement l'expo de Jeff Koons.
Mais d'abord un peu de théorie :
Jeff Koons est un artiste américain né le 21 janvier 1955 à York en Pennsylvanie, actuellement l'artiste vivant vendu le plus cher aux enchères avec Balloon Flower (Magenta) vendu 12 921 250 £ (soient 16 343 000 € avec les frais de vente) par Christie's à Londres le 30 juin 2008. Il est actuellement classé 54eme artiste en produit de vente aux enchères pour l'année 2008. Mais est-ce que prix euivaut talent artistique ?
Après avoir été longtemps trader à Wall Street, Jeff Koons se lance dans l'art « en tant que vecteur privilégié de merchandising ». Ses œuvres sont réalisées dans un atelier avec de nombreux assistants. Il ne réalise aucune œuvre lui-même mais impulse des idées qu'il fait exécuter par ses collaborateurs professionnels.
Son Inflatable Rabbit, lapin gonflable réalisé en inox en 1986, et ses Balloon Dogs sont aujourd'hui reconnus par les plus grands collectionneurs, dont François Pinault, comme des œuvres emblématiques de la fin du XXe siècle. L'art de Jeff Koons peut être considéré comme le point de rencontre entre plusieurs concepts : les ready-mades de Marcel Duchamp, les objets du quotidien démesurés de Claes Oldenburg et l'aura médiatique d'Andy Warhol ; l'artisanat d'art et l'imagerie populaire. L'iconographie qu'il utilise est un catalogue de la culture populaire, non seulement américaine mais aussi mondiale.
Il s'approprie des objets et essaie de comprendre « pourquoi et comment des produits de consommation peuvent être glorifiés ». Tout au long de sa carrière, il a utilisé toutes sortes d'articles populaires, d'abord des aspirateurs et des ustensiles électroménagers enfermés dans des caisses de plexiglas et éclairés de néons, puis des ballons de basket en suspension dans des aquariums (grâce à l'aide du Dr. Richard Feynman, Prix Nobel de Physique), puis des bibelots rococo, des souvenirs de bazar (lapins gonflables, bergères ou petits cochons en sucre, Michael Jackson en porcelaine.), enfin et surtout des jouets et des objets intimement liés à l'enfance.
En 1991 Koons se marie avec l'actrice porno italienne Ilona Anna Staller, dite Cicciolina, avec qui il fait des œuvres provocatrices qui le rendent célèbre auprès du grand public. Le couple divorce en 1994, deux ans après la naissance de leur fils Ludwig.
Le site de Jeff Koons
L'expo: 17 oeuvres emblématiques de l'artiste ont pris place dans les appartements et les jardins du Château de Versailles : du salon d'Hercule à l'escalier de la Reine, chaque oeuvre occupera une pièce. Les plafonds ornés de fresques mythologiques ou guerrières, les murs surchargés de tapisserie, tableaux et dorures serviront d'écrin aux créations de l'artiste américain.
S'inspirant d'objets prosaïques de la culture populaire, de banals bibelots kitschs et de jouets d'enfants bon marché, ses sculptures aux reflets métalliques refléchiront joyeusement le décor rococo du château. Clownesques et pleines d'allusions sexuelles, les oeuvres apporteront un peu de dérision à la pompe royale et à l'esprit de sérieux voulus par le Roi-Soleil.
Selon Jeff Koons, l'environnement baroque de Versailles est un cadre idéal pour renforcer le caractère philosophique de ses oeuvres, sur le pouvoir, l'amour, le temps. Louis XIV et Versailles sont pour lui un symbole de raffinement et de lumière. L'intérêt de l'artiste pour Versailles n'est pas nouveau. En 1986, non sans dérision, il a réalisé un buste de Louis XIV en acier inoxydable et non en marbre, matière noble et traditionnelle. Le buste sera exposé dans la chambre du Roi.
Le parcours versaillais commencera avec Balloon Dog (Magenta), l'énorme chien ballon à la légèreté illusoire. Déjà exposé à Venise devant le Palazzo Grassi, Balloon Dog reproduit un chien fait d'un ballon noué. Haut d'environ trois mètres, il posera devant le « Repas chez Simon » de Véronèse et sous le plafond représentant l'Apothéose d'Hercule peint par François Lemoyne.
Suivront «Bear and the Policeman", l'ours et le policier britannique, faisant partie du Banality show de 1988. Sculpture en bois peinte de plus de deux mètres de haut, l'ours en peluche à l'air bonasse pose paternellement son bras sur l'épaule d'un policeman et s'apprête à souffler dans son sifflet. C'est une parodie des souvenirs très kitschs que les touristes achètent. Le couple est dans le salon de la Guerre, ce qui est approprié pour un gardien de l'ordre, peut-être moins pour un ours.
"Rabbit" (1986) le célèbre lapin argenté est inspiré d'un jouet gonflable. En acier inoxydable poli, le salon d'Abondance se reflètera sur son corps brillant.
« Les objets gonflables, bien sûr, sont une métaphore des gens; pour moi, ils sont une métaphore de la vie et de l'optimisme. L'image la plus morbide que je connaisse est celle d'un objet gonflable qui s'est effondré. » déclare Jeff Koons. Pour ne pas affronter la mort des jouets gonflables, l'artiste les pérennise en métal increvable et imputrescible.
« New Hoover convertible »: les aspirateurs Hoover sont des ready-made (comme l'urinoir de Marcel Duchamp) mais ils sont enchâssés dans une vitrine de plexiglas bordée de néons. Les appareils ménagers seront exposés dans l'antichambre du Grand Couvert. Koons écrivait en 1980 qu'il y montrait la sexualité à la fois mâle et femelle: « Il y a des orifices et des parties phalliques. »
« Lobster » un homard en aluminium polychrome et chaîne d'acier de 145 cm de long, de 2003. Inspirée d'une bouée de plage, elle sera dans le salon de Mars, « À la place d'un des lustres, je suspendrai Lobster comme un acrobate accroché à un trapèze, comme une vision incongrue sortie du Moyen Âge. »
« Large vase of Flowers », le vase de fleurs, 1991, collection Dakis Joannou. Jeff Koons écrit à propos de « Large Vase of Flowers »: « Il y a 140 fleurs. Elles sont très sexuelles et fertiles.” Le vase ornera la chambre de la Reine qui deborde de volupté.
« Moon » une lune argenté de trois mètres de diamètre en acier inoxydable trônera au bout de la Galerie des Glaces, créant d'étranges perspectives. Les miroirs anciens, récemment rénovés, de la Galerie multiplieront l'image de Moon qui elle-même reflètera sur sa surface brillante les visiteurs, les miroirs et les dorures à l'infini. La symbolique de Versailles est construite sur le mythe du soleil; Moon sera son contrepoint.
Le comble du mauvais gout. « Michael Jackson and Bubbles », représente, grandeur nature, le chanteur avec son singe favori. La peau exagéremment blanche du chanteur crée un sentiment de malaise. De la série Banality (1988), la porcelaine peinte, polychrome et dorée à la feuille d'or, allie le kitsch et l'hyper-réalisme. Fabriquée en Chine sous la supervision de l'artiste, c'est l'une des plus grandes porcelaines au monde. Elle est dans le salon de Vénus.
"Pink Panther" (1988) est une porcelaine de 1 mètre sur 52 cm. C'est la rencontre de deux univers: une femme blonde peu vétué enlaçe la panthère rose, un personnage de dessin animé. L'oeuvre sera exposée dans le salon de la Paix . "Ces deux pièces renvoient à l'art de la porcelaine et de la dorure célébré partout à Versailles, mais aussi à sa qualité sexuelle et à sa liberté magnifiée."
Un ironique autoportrait de l'artiste sera dans le salon d'Apollon. Alors que le buste de Louis XIV est en acier inoxydable, celui de Koons est en marbre!
Provocatrice et ludique, il est certain que l'exposition fera parler d'elle. Les amoureux du Grand Siècle seront sans doute scandalisés de voir le prestigieux château de Versailles envahi par des oeuvres contemporaines clinquantes d'un mauvais goût assumé.
Il a réussi son pari: Capter l'harmonie du lieu, y insérer ses pièces avec un sens de la proportion et de l'homothétie".
Bref, créer une abstraction en disposant ses objets d'art hyperdécoratifs, pour ne pas dire kitchissimes, dans le Palais du décor absolu.
L'intrusion des loufoqueries koonesques dans les décors de Charles Le Brun, porte certains nerfs à vif. C'était prévisible. Au coeur de l'été, avant même le début de l'exposition, ce choc des cultures avait déjà provoqué quelques poussées d'adrénaline et d'eczema.
Christine Albanel a reçu une pétition assassine, émanant de l'obscure Union Nationale des ecrivains de France, exigeant son annulation.
Allez-y si l'ironie vous démange !
Par Bambi - 26-10-2008 19:58:43 - 10 commentaires
Puisque la confirmation de l'introduction d'une double bosse au 25ème km sur le marathon des Alpes-Maritimes vient de tomber la Bambi a opté pour une petite séance au seuil avec des côtes ce matin :
Charmante course de village qui mérite bien son nom - voici le profile du parcours :
Résultat des courses :
on a tous passé (j' y etais avec une copine, son neveu et mon chéri Tiga) un excellent moment, l'organisation étant tip-top et l'animation chaleureuse - ça fait tellement de bien d'entendre son nom quand on repasse devant le départ pour une autre boucle.
En ce qui concerne le parcours - faire trois fois la même côte et la meme mini boucle dans le parc peu donner le tournis à ceux qui n'ont pas l'habitude de tourner au rond, par contre l'excellent accueil des Ecquevillois compense largement ce petit bémol : j'ai rarement était aussi applaudie dans une course - quelle ambiance !
Et nous voilà avec nous jolies bouquets de fleurs :
Merci ! On reviendra...
Bon, à 15h il faillait quand même se lancer sur la dernière sortie lonnnnnnnnnnnngue du programme
Par Bambi - 05-10-2008 19:17:26 - 11 commentaires
Aie aie aie ça couine sous la couette, les Garfields qui m’ont vu faire mes préparations pre-course font les pieds et les griffes pour ne pas devoir sortir – ce la se comprend, il fait un temps de chien : froid, humide avec un vent qui souffle en rafale jusqu’à force 8.
Je suis impitoyable avec les peluches et ils finissent au fond du sac avec le passe montagne, la couverture de survie, le vin chaud et tant pis pour la SPA. J’ai une séance au seuil à faire – donc ça tombe bien, la ville de Buc organise ses fameuses Foulées Olympiques de Buc avec une course sur 10km, exactement ce qu’il me faut ce matin, faut juste pas courir trop vite, c’est de l’entraînement.
Mon GPS m’a lâché la semaine dernière et je suis toute seule sans co-pilot, avec quelques instructions prises sur mappy, miraculeusement je trouve le Château de Buc sans soucis. Non ce n’est pas un signe, mais au moins la pluie s’arrête.
J’arrive sur place, retrouvailles avec les copines et copains du club, on regarde ensemble le départ des petits, ça grouille de petits en maillot vert, et oui, c’est une grande sortie pour le club du Chesnay. Deux semaines après notre propre course (la Chesnaysienne) on se lance sur une chouette course verte de la ville voisine.
Sauf que personne n’a dit à la Bambi que ce n’était pas une course sur route. Euhm.
Petit échauffement, magnifique : faux plat montant, des rafales de vent d’en face. Je révise mon temps de parcours, on va faire au cardio pur.
Hop le départ une petite boucle, flûte ça part vite, je n’ai pas le droit de partir à fond, heu, attendez moi ! pff galère. Je double un peu tout ce qui a des nattes, chignons ou d’autres attributs féminins (le T-shirt rose du Paris-Versailles que bcp des hommes arborent pour nous faire part de leur coté féminin ne compte pas) et me pose en troisième place. Ca me convient. Que personne ne vient me déranger, je m’entraîne seulement. Du seuil, 179 max !
On rentre dans la forêt au bout de quelques minutes : forêt !? Boue ? Mauvais choix de chaussures !! La boue aux pattes je pense à mes Wings dans mon placard à la maison et essaye de ne pas rentrer dans les VTTistes qui semblent s’avoir donné rdv sur le même single track sur la quelle se déroule la course. Lol, un peu de boxe, quelques hurlements et ça passe. Et ça glisse.
La forêt est magnifique, sent bon le feuilletage mouillé et nous abrite des rafales. On distingue les jolies couleurs des feuilles, rouges, marrons, ocres, beige. Et une descente, et ça glisse, cool (Bambi sur glace, vous connaissez ?). On arrive au niveau des étangs, très joli coin, je devrais revenir pour faire un footing.
Je vois qu’une féminine s’approche petit à petit, je suis pile poil à la bonne vitesse, pas la peine de forcer, je ne suis pas la pour gagner. Flute elle a l’air jeune, une senior, comme moi, bon, ça fait troisième senior alors et quatrième féminine (il y a une V2 devant). Mais il y a du rapide aussi derrière. Pire encore la montée devant. Pfff.
Je snobe le ravito (un ravito sur du 10km ?) mais dis bonjour aux bénévoles qui doivent être congelés les pauvres. Je me concentre, conjugue quelques verbes russes pour me remettre dans la course et la partie glissade commence, un pittoresque single-track, avec de la boue pure (thalasso me voici) et des magnifique orties (aie) de chaque coté. Pas glop, j’improvise une sorte de sauts entre orties et boue et on arrive enfin sur de la terre ferme, un peu de zig zag et voici la montée. Mon cardio couine (on dirait un Garfield), pas question de la monter en courant, marche rapide. Je recours et encore une grosse bosse.
Je ne vois plus les autres, pas glop, à droite ? à gauche ? il y a le choix, mais pas de balisage, bon on va prendre à gauche, ça me semble plus logique vu qu’on est venu par là. C’est du faux plat, j’accélère pour rattraper les autres, au moins pour les voir. Ouf même pas perdue. Encore du faux plat, et le retour des VTT, tout cela sur un chemin bien plus "travaillé" qu’à l’aller.
C’est laborieux, pourquoi personne ne m’a dit que c’est un trail ? On sort de la foret, longe l’écurie, je remarque une banderole « Bravo à nos Championnes de France » hmm, quelle discipline ? voltige, saut, dressage ? On retrouve notre boucle du départ, quelqu’un me dit 200m encore, pas possible, j’ai fait le repérage, c’est au moins 800…peuh !! Mais ça passe vite (et oui c’est du bitume) et même si le chrono est ignoble même pour une séance au seuil je suis contente d’avoir fait une chouette sortie - course. Je me change et c’est déjà la remise des prix, quelle surprise, je suis bien 4ème féminine mais 2ème SEF.
Vivement l’année prochaine ; je viendrai courir à fond !
(merci à Bernard pour les photos !!)
Quelques kikous photos - Semi de la St Gilles
Par Bambi - 22-09-2008 22:46:31 - 10 commentaires
au départ : Run to the Hill et Bambi avec des amies de Bambi
L'arrivée
de Run to the Hill et Bambi
qui vient de se faire doubler sur les derniers metres par celle qui sera 3ème SEF
Monstertruck arrive......à fond
Des retrouvailles kikouresques : Taz en pleine forme, RTTH, Monster, Bambi et Tiga (blessé)
Photos des Kikous - La Chesnaysienne 2008
Par Bambi - 22-09-2008 19:19:54 - 2 commentaires
Par Bambi - 23-08-2008 08:30:54 - 9 commentaires
Bambi et Tiga sont enfin partis en vacances
...et vous souhaitent une bonne rentrée !
Par Bambi - 12-08-2008 18:07:36 - 5 commentaires
Après que ma cheville gauche a laché la semaine derniere suite à un exces de piscine (ou plutot éxces de faux mouvement selon ma consultante pla-plouf Marioune) j'ai investi dans une paire de nouvelles palmes, plus petites, plus souples et surtout fondues au milieu.
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Premier test demain midi, séance de 45min à Blomet. Je vous ferai part de mes impressions.
D'ici là : BONNES VACANCES
petit rappel : préparez votre rentrée en verdure
Par Bambi - 10-07-2008 22:33:06 - Aucun commentaire
Par Bambi - 07-05-2008 20:56:41 - 6 commentaires
Relativité restreinte
En 1905, Einstein publia le premier article important sur la théorie de la relativité. Le scientifique nie alors l'existence du mouvement absolu. Selon lui, dans l'Univers, aucun corps particulier ne peut fournir de système de coordonnées de référence universel qui soit au repos absolu. Tout corps fournit par contre un système de référence convenable, dans lequel tout mouvement peut être étudié. Il est donc tout aussi correct d'affirmer qu'un train passe devant une gare, ou que la gare se déplace par rapport au train. Selon Einstein, tout mouvement est donc relatif et on doit préciser le référentiel d'étude.
Aucune des hypothèses fondamentales d'Einstein n'est révolutionnaire, surtout si l'on se borne à l'exemple du train. En effet, Newton avait déjà affirmé que le repos absolu ne pouvait pas être défini par rapport à la position des corps qui nous entourent. Ce qui fut nouveau, c'était d'affirmer que la vitesse relative de tout observateur par rapport à un rayon lumineux est toujours la même, soit approximativement 300000km/s. Ainsi, si deux observateurs se déplacent l'un par rapport à l'autre à une vitesse de 160000km/s, et mesurent la vitesse d'un même rayon de lumière, ils trouveront tous les deux que ce dernier se déplace à 300000km/s. Ce résultat apparemment anormal fut démontré par l'expérience de Michelson-Morley. Selon la physique classique, l'un des observateurs peut être au repos, pendant que l'autre fait une erreur de mesure due à la contraction de Lorentz-Fitzgerald. Selon Einstein, les deux observateurs peuvent se considérer au repos, et aucun d'entre eux n'a commis d'erreur de mesure. Chaque observateur utilise en effet un système de coordonnées propre comme référentiel. On peut passer d'un système de coordonnées à l'autre par une transformation mathématique. Les équations de cette transformation, connues sous le nom de groupe de transformations de Lorentz, furent adoptées par Einstein. Celui-ci les a cependant différemment interprétées, en avançant que la vitesse de la lumière reste invariable dans toute transformation de Lorentz.
D'après la théorie relativiste, les distances sont modifiées dans le sens du mouvement de l'objet, ainsi que la masse et le temps. Ces transformations sont déterminées par le facteur gamma. L'électron, découvert au début du XXe siècle, constitue un bon objet d'étude pour vérifier de telles assertions. Les électrons émis par des substances radioactives ont des vitesses proches de celle de la lumière. Lorsqu'un électron se déplace rapidement dans un champ magnétique, sa masse peut être facilement déterminée en mesurant la courbure de sa trajectoire. Lorsque le champ est constant, plus l'électron est lourd, plus son inertie est grande et la courbure de la trajectoire petite. On constate qu'au cours du mouvement, la masse de l'électron est doublée. Les expériences confirment les prédictions d'Einstein: la masse de l'électron augmente exactement de la valeur prédite. L'énergie cinétique de l'électron accéléré est convertie en masse, selon la formule E=mc², qui traduit l'équivalence masse/énergie.
L'hypothèse fondamentale soutenant la théorie d'Einstein est la non-existence du repos absolu dans l'Univers. Einstein postula que deux observateurs, se déplaçant l'un par rapport à l'autre à une vitesse constante, observent des "lois de la nature" identiques. Toutefois, l'un des observateurs peut enregistrer deux événements sur des étoiles éloignées comme s'ils avaient lieu simultanément, pendant que le second observateur constate qu'un événement s'est produit avant l'autre. Cette divergence des observations n'est pas une objection valable à la théorie de la relativité. En effet, selon cette dernière, la simultanéité n'existe pas pour des événements éloignés. En d'autres termes, il est impossible de seulement spécifier le moment où l'événement se produit, sans préciser l'endroit où il a lieu. La "distance" ou l' "intervalle" entre deux événements peut être décrit exactement en combinant les intervalles de temps et d'espace, mais pas par l'un ou l'autre séparément. L'espace-temps à quatre dimensions (trois dimensions pour l'espace et une pour le temps), dans lequel tous les événements de l'Univers ont lieu, est appelé continuum espace-temps. Dans cet espace, le mouvement spatio-temporel d'un corps est décrit par sa ligne universelle.
Relativité générale
En 1915, Einstein introduisit la théorie de la relativité générale dans laquelle il considère des corps accélérés les uns par rapport aux autres. Son but initial était d'expliquer les divergences apparentes entre les lois relativistes et la loi de la gravitation. Il adopta alors une nouvelle approche du concept de gravité, fondée sur le principe de l'équivalence.
D'après ce principe, les forces de gravitation sont en tout point équivalentes aux forces d'accélération. Ainsi, dans une expérience, il est théoriquement impossible de différencier les deux types de forces. D'après la théorie de la relativité restreinte, une personne située dans une voiture qui roule sur une route lisse ne peut pas savoir si elle est au repos ou animée d'un mouvement uniforme. Selon la théorie de la relativité générale, lorsque la voiture est accélérée, ralentie, ou engagée dans un virage, l'occupant ne peut savoir si les forces produites sont dues à la gravitation ou à l'accélération.
L'accélération est la variation de la vitesse au cours du temps. Considérons un astronaute debout dans une fusée avant son décollage. En raison de la gravité, l'astronaute est maintenu debout par une force équivalente à son poids p. Considérons la même fusée dans l'espace interplanétaire, loin de tout corps et ne subissant aucune gravité. Lorsque la fusée accélère, l'astronaute subit à nouveau la poussée qui le maintient debout. Si l'accélération est de 9,8m/s² (accélération de la pesanteur à la surface de la Terre), la poussée qui s'exerce sur l'astronaute est égale à p, poids de l'astronaute. S'il ne regarde pas à travers le hublot, l'astronaute ne sait pas si la fusée est au repos sur la Terre ou en accélération constante dans l'espace interplanétaire. La force due à l'accélération ne peut donc pas être distinguée de la force de gravitation. Selon la théorie d'Einstein, la loi newtonienne de la gravitation est une hypothèse non nécessaire. Einstein assimile toutes les forces, aussi bien la gravité que les forces associées à l'accélération, à des effets de l'accélération. Lorsque la fusée est au repos sur Terre, elle est attirée vers le centre de celle-ci. Einstein déclare que ce phénomène d'attraction est dû à une accélération de la fusée. Certes, dans l'espace tridimensionnel, la fusée est stationnaire, elle n'est donc pas accélérée. Mais dans un espace-temps à quatre dimensions, la fusée est en mouvement suivant sa ligne universelle. La courbure du continuum à proximité de la Terre implique une courbure de la ligne universelle de la fusée, ce qui explique son mouvement relativiste.
L'hypothèse de Newton, selon laquelle deux corps sont soumis à une attraction mutuelle proportionnelle à leur masse, est donc remplacée par l'hypothèse relativiste, selon laquelle le continuum est courbe à proximité des corps massifs. La loi de la gravitation d'Einstein affirme alors simplement que la ligne universelle de chaque corps est une géodésique dans le continuum. Une géodésique est le "chemin" le plus court entre deux points. Dans un espace courbe, les géodésiques ne sont pas nécessairement des droites. Ainsi, les géodésiques à la surface de la Terre sont de grands cercles.
Confirmation et modification de la théorie
La théorie de la relativité générale fut confirmée de plusieurs façons. Nous fournirons ici quelques exemples.
La théorie prédit notamment que la trajectoire d'un rayon lumineux est courbe au voisinage immédiat d'un corps massif comme le Soleil. Pour vérifier cette prédiction, les scientifiques choisirent d'abord d'observer des étoiles apparaissant à proximité du Soleil. Leurs positions apparentes furent relevées, puis comparées à leurs positions quelques mois plus tard, une fois qu'elles s'étaient éloignées du Soleil. Les prédictions d'Einstein furent alors validées. Ces dernières années, des tests comparables ont été faits sur les déflections des ondes radio provenant de quasars éloignés. Ces tests ont confirmé la théorie de la relativité générale.
Un autre exemple confirme la théorie de la relativité générale. Depuis plusieurs années, on sait que le point le plus proche du Soleil, par lequel passe Mercure, se déplace autour du Soleil avec une période de 3millions d'années. Contrairement à la théorie classique, la théorie de la relativité prédit ce mouvement. Effectuées récemment par radar, des mesures de l'orbite de Mercure ont confirmé les prédictions relativistes avec une incertitude de seulement 0,5p.100.
Observations récentes
Après 1915, la théorie de la relativité fut développée et prit de l'importance grâce à Einstein, mais aussi aux astronomes britanniques James Jeans, Arthur Eddington et Edward Arthur Milne, à l'astronome hollandais Willem de Sitter, et au mathématicien germano-américain Hermann Weyl. Beaucoup de leurs travaux s'efforcent d'élargir la théorie de la relativité pour y inclure des phénomènes électromagnétiques. Plus récemment, plusieurs chercheurs ont tenté d'unifier la théorie gravitationnelle relativiste avec l'électromagnétisme et les interactions nucléaires fortes et faibles. Bien que quelques progrès aient été réalisés, aucune théorie n'est aujourd'hui acceptée de façon générale. Voir aussi Particules élémentaires.
Les physiciens ont aussi consacré beaucoup d'efforts au développement des conséquences cosmologiques de la théorie de la relativité. Dans le cadre des axiomes d'Einstein, plusieurs voies de développement sont possibles. L'espace, par exemple, est courbe, et son degré exact de courbure à proximité des corps lourds est connu; mais sa courbure dans l'espace vide, causée par la matière et le rayonnement de l'Univers tout entier, demeure incertaine. Par ailleurs, les scientifiques ne savent pas encore si cette courbe est fermée (c'est-à-dire analogue à une sphère), ou ouverte (analogue à un cylindre ou à un bol aux parois infinies). La théorie de la relativité implique également la possibilité d'expansion de l'Univers. Cette théorie de l'expansion rend crédible l'hypothèse selon laquelle l'histoire passée de l'Univers est finie. Elle ouvre également de nombreux champs d'investigation encore peu explorés.
À la suite des prédictions d'Einstein, un autre sujet important de la recherche en physique est l'étude des ondes gravitationnelles, qui sont par exemple issues de l'oscillation ou de l'effondrement d'étoiles massives, et qui perturbent le continuum espace-temps.
Une grande part des dernières recherches sur la relativité est consacrée à la création d'une mécanique quantique relativiste qui soit pratique à manipuler. Une théorie relativiste de l'électron fut développée en 1928 par le mathématicien et physicien Paul Dirac. Par la suite, une théorie satisfaisante, appelée électrodynamique quantique, unifia les concepts de la relativité et de la physique quantique; cette théorie est particulière à l'étude de l'interaction entre les électrons, les positrons et le rayonnement électromagnétique. Plus récemment, les travaux du physicien britannique Stephen Hawking constituaient une tentative d'intégration totale de la mécanique quantique et de la théorie relativiste.
Comme il est possible de constater, la théorie de la relativité générale énoncée en 1915, a supplanté la théorie newtonienne de la gravitation; elle a passé avec succès tous les tests expérimentaux ou observationnels disponibles et a séduit par sa beauté mathématique. Le seul point noir est qu'elle semble inconciliable avec la physique quantique.
Une illustration du Chat de Schrödinger pour les commentairs qui suivent
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